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Pour aller plus loin autour de l’exposition Em[ART]belés

Mercredi 21 février 2024

18 h Du musée Galliéra aux archives départementales. Destins des œuvres de prisonniers de guerre (1941-2023).
Conférence de Véronique Moulinié,
directrice de recherches, Héritages UMR 9022 (CYU, CNRS, MC)
Derrière les barbelés des Oflags et des Stalags, où plus d’un million de prisonniers de guerre français seront enfermés pendant presque cinq ans, une intense vie artistique voit le jour. À l’initiative des peintres, particulièrement actifs, certaines baraques se métamorphosent en ateliers et en galeries d’art improvisés. Débordant des camps, ces créations graphiques sont très vite intégrées dans les politiques culturelles, radicalement opposées, du Gouvernement de Vichy puis du Gouvernement Provisoire de la République française qui multiplient les expositions dans la France dépecée de l’Occupation, de Lille à Alger, de Bordeaux à Lyon, de Paris à Quimperlé. À la Libération, les œuvres de captivité disparaissent de l’espace public et ne sont plus guère visibles, loin en loin et seulement à titre documentaire, que dans les très confidentiels bulletins d’associations d’anciens prisonniers de guerre. Ce n’est qu’au début du XXIe siècle qu’elles sortent des cartons où leur auteur les avait enfermées. Elles sont, le plus souvent, présentées comme des témoignages saisis sur le vif, dans le cadre d’expositions consacrées à l’épreuve de la captivité, organisées par les Archives départementales ou les Musées de l’Histoire de la Résistance et de la Déportation.

C’est ce parcours en dents de scie des œuvres de prisonniers de guerre, à l’unisson des mémoires successives de cet enfermement, que Véronique Moulinié analysera.


© Photographie Jean-Albert Fortier, Coll. ECPAD

19 h 30 Auberge espagnole

20 h 30 Projection du film
Le caporal épinglé de Jean Renoir (1962)

A la signature de l’armistice, en juin 1940, des soldats français prisonniers des Allemands décident de s’évader. Cette première tentative échoue sans pour autant décourager l’un d’entre eux, un caporal. Après de nombreuses tentatives infructueuses, il est envoyé dans une camp disciplinaire...

Jeudi 22 février 2024

17 H

Les prisonniers de guerre et la création artistique dans les fonds de l’Établissement de Communication et de Production Audiovisuelle de la Défense (ECPAD).

Présentation de Margaux Blondel, chargée de médiation ECPAD

© Photographie Jean-Albert Fortier, Coll. ECPAD

17 H 30

Utilisation des archives de l’ECPAD dans le cadre d’une recherche anthropologique

Présentation de Véronique Moulinié, directrice de recherches CNRS

18 H

Projection du filmLes culottes rouges de Alex Joffé (1962)

Dans les camps de prisonniers français en Allemagne lors de la deuxième guerre mondiale, les récidivistes de l’évasion se voyaient contraints à porter des culottes rouges. Antoine Rossi en est à sa sixième tentative d’évasion. Difficile à vivre, mauvais camarade, il exaspère ses compagnons de captivité. Mais cette fois-ci, il parvient à s’échapper en compagnie du veule Fendard. Généraux et débrouillard, Fendard tente d’aider Rossi lorsque celui-ci se blesse. Mais Antoine, dans un geste atroce, tente de se débarrasser de Fendard au moment de monter dans le train de la liberté...


Conférences et projections
Mercredi 21 février à partir de 18 heures
Jeudi 22 février à partir de 17 h
Salle de lecture Ethnopôle GARAE, Maison des mémoires à Carcassonne
Réservation conseillée au 04 68 71 29 69