Accueil > Archivethno France > Ethnographes > François-Marie Luzel
(1821-1895)

François-Marie Luzel
(1821-1895)

Sujets : littérature orale (chanson, conte populaire, théâtre populaire bretons), folklore, langue bretonne.

Sujets annexes : politique, journalisme, photographie, correspondance, traduction, poésie.

Lieu : basse Bretagne (Trégor principalement, avec quelques incursions en Cornouaille, en Léon et en Vannetais).

Relations privilégiées : Ernest Renan, Henri Gaidoz, Henri d’Arbois de Jubainville, Reinhold Köhler, Paul Sébillot, Anatole Le Braz.

Autres relations : Arthur de la Borderie, Charles-Augustin Sainte-Beuve, Xavier Marmier, Théodore Hersart de La Villemarqué, Prosper Proux, Jean-François Bladé, Achille Millien, Narcisse Quellien, Charles Le Goffic.

Sociabilité : membre correspondant du Ministère de l’Instruction Publique pour les travaux historiques à partir de 1872 ; archiviste du Finistère à partir de 1882 ; vice-président de la Société archéologique du Finistère à partir de 1883.

Pseudonymes : Fanch ar Moal, Alan Bleung-Brug, Jean de Guernaham, Raoul Keramborgne, Jobik Berbiquet, Gabik Kergoz, Fanch Kerloho, Raoul Luzel.

INFORMATIONS DETAILLEES

I. BIOGRAPHIE

François-Marie Luzel est né le 6 juin 1821 au manoir de Keramborgne en Plouaret (Trégor) d’une famille paysanne républicaine.
Son oncle, l’historien Julien-Marie Le Huërou, élève de Michelet à l’Ecole normale supérieure, l’initie précocement au collectage (de chansons et de manuscrits de pièces de théâtre populaire). Nommé professeur à Rennes, c’est lui qui fait entrer son neveu au collège royal que le jeune Luzel quitte à la fin de la seconde pour passer son baccalauréat par lui-même - ce sera son seul diplôme.
En 1843, son oncle se suicide. François-Marie Luzel hérite de ses manuscrits et se donne pour but de poursuivre son œuvre. De fait, son premier cahier de collectage date de 1844 et plusieurs de ses cahiers dérivent manifestement des collectes de son oncle. Son premier volume publié sera, en 1863, L’Histoire de la Constitution anglaise de Julien-Marie Le Huërou, qu’il éditera en même temps que Sainte Tryphine et le roi Arthur, un manuscrit de théâtre populaire pour la première fois traduit et présenté comme une œuvre à part entière.
Sa vie s’organise en trois périodes : une période que l’on pourrait dire d’attente, au cours de laquelle il augmente les collectes de son oncle et fournit un travail considérable de recherche et de traduction ; une grande période de collecte et de formation correspondant aux missions obtenues de 1863 à 1874 ; enfin, une période de mise en œuvre au cours de laquelle, jusqu’à ses derniers jours, il s’efforce, non sans peine, de publier et compléter le matériau engrangé au cours d’un demi-siècle de collecte.

1. ERRANCES ET TÂTONNEMENTS

Dès 1845, il demande et obtient du ministère de l’Instruction publique une mission afin de « recueillir les chants et poésies populaires en langue bretonne ». En dépit de demandes répétées, il lui faudra attendre près de vingt ans pour obtenir une nouvelle mission et commencer son véritable travail : pour ce qui concerne la littérature orale de Bretagne, l’œuvre de Théodore Hersart de La Villemarqué, auteur en 1839, du Barzaz Breiz, fait autorité et semble suffisante.
Entre-temps, maître-répétiteur à Nantes ou régent de collège à Dinan, Pontoise, puis Quimper, il se consacre à des travaux de traduction et de poésie qui l’inscrivent dans la mouvance de Sainte-Beuve ; ce dernier, ayant reçu ses Chants de l’épée en 1856, suivra jusqu’au bout ses travaux et prendra son parti contre La Villemarqué. Plus décisive encore, la rencontre d’Ernest Renan, en février 1858 : cet autre Trégorrois, bretonnant lui aussi, âgé de deux ans de moins que Luzel (et qui s’apprête à affronter une polémique d’une rare violence, suite à son élection au Collège de France en 1862, puis à la parution de la Vie de Jésus) lui apporte immédiatement son soutien ; après avoir reçu l’édition de Sainte Tryphine et le roi Arthur, il appuie sa nouvelle demande de mission.

2. MISSIONS ET RECHERCHES

De fait, une première mission est accordée à Luzel en 1863 « afin de recueillir les manuscrits du théâtre populaire breton ».
Il se livre à une recherche de manuscrits de théâtre populaire dont rend compte son Journal de route et enverra au total une centaine de manuscrits et des Lettres de mission qui constituent l’essentiel de ce que nous savons sur ce genre disparu.
Sa mission sur le théâtre populaire achevée, il tente d’obtenir une mission de recherche sur son deuxième domaine de prédilection, la chanson populaire, mais, s’étant encore heurté à un refus, il se décide à publier sa grande collecte de chansons : le tome I des Gwerziou paraît en 1868, alors que la réédition du Barzaz Breiz de La Villemarqué en 1867 suscite une violente polémique (en effet, nombreux sont ceux qui comme Luzel lui-même, constatent que les chants si prestigieux ont été soit inventés soit profondément remaniés). En 1872, peu avant de publier le deuxième volume de ses Gwerziou, il rédige une mise au point à ce sujet, "De l’authenticité du Barzaz Breiz", qui le pose en principal adversaire de La Villemarqué et de ce qu’il appellera désormais « le clan des bardes et des cléricaux ».
C’est dans la perspective ouverte par la "querelle du Barzaz Breiz" que s’inscrit la grande collecte de contes populaires qui fera son renom : il entend transmettre des récits en respectant fidèlement la trame narrative du conte, s’opposant ainsi aux réfections littéraires de la période romantique (celles d’Emile Souvestre, de Du Laurens de La Barre et autres auteurs qui font encore autorité).
En octobre 1868, le ministère de l’Instruction publique lui attribue une mission en Bretagne « à l’effet de recueillir dans les diverses parties de cette ancienne province tous les documents pouvant servir à l’histoire, à la philologie, à la mythologie comparée des peuples celtiques ». Commence alors sa grande mission sur le conte qui l’amènera à collecter plus de quatre cents contes.
Le recueil de Contes bretons qu’il publie en 1870 fait de lui un pionnier en ce domaine. Il entre en relation avec Reinhold Köhler, éminent spécialiste allemand du conte, ainsi qu’avec Henri Gaidoz, Henri d’Arbois de Jubainville et Paul Sébillot, ce qui lui permet de participer au grand mouvement de recherche folklorique initié dans l’Europe entière.
On notera que cette collecte s’accompagne d’un très intéressant travail de photographie : de nombreux autoportraits et portraits de ses donneurs et de ses proches ont été conservés (on les trouvera reproduits in François-Marie Luzel, Presses universitaires de Rennes/Terre de Brume, 1999).

3. MISE EN ŒUVRE

En 1874, au terme de sa dernière mission, il devient rédacteur en chef de L’Echo de Morlaix, journal républicain qui rencontre bon nombre de difficultés. Au cours de ces années de polémique, il ne publiera que le seul volume des Veillées bretonnes, en 1879.
Las du journalisme, il obtient en 1880 un poste de juge de paix à Daoulas, puis le poste d’archiviste du Finistère. C’est au cours de ses dernières années qu’il parvient à éditer l’essentiel de son travail de collecteur : les Légendes chrétiennes de la Basse-Bretagne, en 1881, et les Contes populaires de la Basse-Bretagne, en 1887, aux éditions Maisonneuve à Paris, dans la prestigieuse collection « Les littératures populaires de toutes les nations » créée et dirigée par Paul Sébillot, qui est entré en relation avec lui en 1875. Ayant reçu son volume de Contes bretons, Sébillot adopte aussitôt la « méthode de la récolte sans embellissements » prônée par Luzel, et le considérera toujours comme un maître.
En compagnie d’Anatole Le Braz, à partir de 1886, il mène à bien son travail de collectage des Soniou : avec les deux gros volumes qui paraissent en 1890 chez Maisonneuve s’achève une œuvre qui a occupé toute sa vie.
Il meurt le 26 février 1895 alors qu’il travaillait à un dernier volume de contes dont le manuscrit, prêt pour l’édition, est resté, parmi des milliers d’autres pages, oublié dans ses archives.

II. LE FONDS LUZEL

Mieux vaudrait parler des fonds plutôt que dufonds Luzel tant les données du problème sont complexes.

1. LES FONDS LUZEL

De son vivant, Luzel a procédé à des dépôts en bibliothèque, soit dans le cadre de ses missions, soit par simple désir personnel.
Les manuscrits de théâtre populaire déposés à la Bibliothèque nationale y demeurent ("Fonds celtique et basque").
Les manuscrits de contes en breton remis par Luzel à la bibliothèque municipale de Quimper y sont, de même, toujours conservés, ainsi que treize manuscrits de théâtre populaire.
A la mort de Luzel, Anatole Le Braz, nommé légataire universel, a dispersé sa bibliothèque, déposé ce qui, à ses yeux, méritait d’être conservé à la bibliothèque municipale de Quimper et a conservé ses manuscrits, sans souci de les archiver ou de les publier.
Il a néanmoins eu le mérite de déposer à la bibliothèque municipale interuniversitaire de Rennes les manuscrits de théâtre populaire breton que Luzel avait conservés et dont, à sa suite, il avait pu faire usage pour rédiger sa thèse sur Le Théâtre celtique.
A sa mort, l’énorme fonds qu’il avait possédé de 1895 à 1926, a été déposé à la bibliothèque municipale de Rennes et constitue donc ce que l’on a coutume d’appeler le fonds Luzel. Mais il convient d’y ajouter encore aux Archives nationales tout le dossier de ses missions, son dossier d’enseignant, aux Archives départementales du Finistère des correspondances et écrits divers ; à la Médiathèque de Nantes, au Musée de la vie romantique (Musée Renan) et à l’Abbaye de Landévennec, divers manuscrits et correspondances, sans parler des documents possédés par des particuliers (le manuscrit des Soniou a ainsi pu être récemment acheté par la Bibliothèque municipale de Rennes).
Le catalogue de ces divers fonds a été dressé et est à présent disponible (Françoise Morvan, Une Expérience de collectage en Basse-Bretagne : François-Marie Luzel (1821-1895), tome II, Presses du Septentrion, p. 2 à 100).
Le catalogue du fonds Luzel de la bibliothèque municipale de Quimper a fait l’objet d’une publication exhaustive par cette bibliothèque en 1995.
S’il est donc inutile de se livrer ici à une analyse détaillée de ces divers fonds, en revanche, le fonds de la bibliothèque municipale de Rennes appelle quelques éclaircissements.

2. UN DOUBLE FONDS

Le fonds Luzel de la bibliothèque municipale de Rennes comporte trente-trois dossiers allant du manuscrit 106 au manuscrit 1051 (les manuscrits 1046, 1047 et 1048 n’existant pas).

Ms. 1016 : Arzur Menguy. Projet de roman
Ms. 1017 : Vers bretons et français d’auteurs divers
Ms. 1018 : Dossiers provenant de M. de Coëtanlem
Ms. 1019 : Poésies bretonnes de Luzel
Ms. 1020 à 1023 : Chansons populaires de la Basse-Bretagne recueillies par Luzel, Ms. 1024 : Chansons populaires de la Basse-Bretagne recueillies par des correspondants de Luzel
Ms. 1025 : Chansons populaires recueillies par divers correspondants et recopiées ou corrigées par Luzel
Ms. 1026 : Chansons populaires de la collection Penguern copiées par Luzel
Ms. 1027 : Récits bretons : Sermon de la confession ; Divis etre Iann an Troadec ha Fanch Lagadec
Ms. 1028 : Poésies bretonnes de Luzel manuscrites et imprimées
Ms. 1029 : Contes, gwerziou ha soniou et notes diverses
Ms. 1030 : Contes, gwerziou ha soniou et notes
Ms. 1031 : Contes, gwerziou ha soniou et un carnet de comptes
Ms. 1032 : Veillées bretonnes (en français)
Ms. 1033 : Recueil factice de pièces manuscrites et imprimées d’une polémique entre Gaidoz et La Borderie au sujet de la Poésie populaire de Guillaume Le Jean.
Ms. 1034 : Traductions de textes bretons faites par Luzel
Ms. 1035 : Essais littéraires, notes et articles
Ms. 1036 : Varia
Ms. 1037 : Contes populaires bretons
Ms. 1038 : Lettres de Gaidoz à Luzel, 1867-1895
Ms. 1039 : Lettres de Luzel à Gaidoz, 1869-1894
Ms. 1040 : Lettres reçues par Luzel
Ms. 1041 : Papiers divers, copies et photographies de Luzel
Ms. 1042 : Poésies françaises et traduction en français de poésies bretonnes
Ms. 1043 : Etudes sur le théâtre breton, analyse de mystères
Ms. 1044 : Manuscrits d’articles divers parus ou en projet
Ms. 1045 : Manuscrits bretons divers : sermons, chansons, fragments de la Tragédie de St. Guillaume...

Le fonds a été microfilmé.
Il a été classé par un érudit breton, Joseph Ollivier (1879-1946) qui a dressé la table de chaque dossier, sans toutefois dresser une table de l’ensemble.
Joseph Ollivier a également pris copie de certains dossiers du fonds Luzel et a remis cette copie à la bibliothèque municipale de Rennes parmi des dizaines de milliers de pages de copie d’autres manuscrits ou volumes publiés d’auteurs bretons comme Anatole Le Braz, Yvon Crocq, Emile Ernault, Francis Gourvil, Yves Le Moal, Tanguy Malmanche et d’autres.
Le but du copiste n’était pas de fournir un calque de ces fonds : dans le cas du fonds Luzel, sa copie ne comprend que vingt-deux dossiers, classés du Ms 945 au Ms 966, qui ignorent des pans entiers du travail de Luzel et constituent une interprétation très particulière des parties du fonds privilégiées par le copiste (ainsi sépare-t-il les versions françaises et bretonnes des contes, même lorsque Luzel avait pris soin d’en donner une édition bilingue).
Cette interprétation du fonds, en vue sans doute des éditions que Joseph Ollivier avait l’intention de donner, s’appuie sur un classement qui est, en l’état, inutilisable, les cotes n’étant plus les mêmes et le classement comportant de multiples erreurs (cf. Une expérience de collectage en Basse-Bretagne : François-Marie Luzel (1821-1895), tome I, p. 405-414 - quatre-vingts erreurs dans les trois premières pages).
On se gardera donc de confondre l’authentique fonds Luzel et le fonds Luzel copié par Joseph Ollivier.
Des raisons idéologiques très particulières ont seules pu justifier la publication d’une édition des contes de Luzel basée sur les copies de Joseph Ollivier, ce dernier n’ayant, quant à lui, jamais envisagé que ses copies puissent se substituer aux originaux (voir à ce sujet l’introduction des Contes inédits III (carnets de collectage), Presses universitaires de Rennes/Terre de Brume, 1996, et l’article "Sur l’édition de Luzel : de l’usage des copies contre les manuscrits").

PDF - 149.9 ko
Article "Sur l’édition de Luzel"

III. LES EDITIONS

Les volumes parus du vivant de Luzel ne représentent qu’une mince part de son travail, même si, dans la dernière partie de sa vie, comme on l’a vu, l’essentiel de son activité a consisté à publier ses collectes.


1. VOLUMES PARUS DU VIVANT DE LUZEL

1856. Chants de l’Epée. Recueil de poèmes français, 122 p., chez l’auteur. Sous le pseudonyme de Francès-Mary an Uhel.
1862. Bleuniou Breiz (poésies anciennes et modernes de la Bretagne). Recueil de poèmes français et bretons. Quimperlé, Clairet.
1863. Le Huërou Julien-Marie. Histoire de la Constitution anglaise, Nantes, Forest et Grimaud. Edition préparée avec Arthur de La Borderie.
1863. Sainte Tryphine et le roi Arthur, Quimperlé, Clairet. Théâtre populaire.
1864. Armor ou Napoléon III en Bretagne, Quimperlé, Clairet. Poèmes.
1865. Bepred Breizad. Poésies bretonnes avec texte français en regard. Morlaix, Haslé. Nantes, Forest et Grimaud. Paris, Hachette.
1868. Gwerziou Breiz-Izel, tome I, Lorient, Corfmat, Lannion, Le Goffic, Morlaix, Haslé, Paris, Franck, Quimper, Salaün, Quimperlé, Clairet, Saint-Brieuc, Guyon. Chansons populaires.
1870. Contes bretons, Quimperlé, Clairet.
1872. De l’authenticité des chants du Barzaz Breiz de M. de La Villemarqué, Saint-Brieuc, Guyon.
1874. Gwerziou Breiz-Izel, tome II, Lorient, Corfmat, Quimper, Salaün, Quimperlé, Clairet.
1879. Veillées bretonnes, Morlaix, Mauger, Pars, Champion et Wieveg. Contes, chansons, traditions, superstitions...
1881. Légendes chrétiennes de la Basse-Bretagne I, II, Paris, Maisonneuve et Leclerc.
1887. Contes populaires de la Basse-Bretagne I, II, III, Paris, Maisonneuve et Leclerc.
1888. Bleuniou Breiz, Quimperlé, Clairet. Poèmes.
1889. Buhez sant Gwennole, abad. La Vie de saint Guénolé abbé, Quimper, Cotonnec. Théâtre populaire.
1890. Soniou Breiz-Izel I, II, Chansons populaires de la Basse-Bretagne recueillies par F.-M. Luzel avec la collaboration d’Anatole Le Braz. Paris, Bouillon, Quimper, le Braz et Salaün, deux volumes.

2. EDITION METHODIQUE

Une édition méthodique des œuvres de Luzel est en cours aux Presses universitaires de Rennes qui se sont associées pour ce projet aux éditions Terre de Brume. Volumes parus :

1994. Journal de route et Lettres de mission sur le théâtre populaire, texte établi et présenté par Françoise Morvan.
1994. Contes bretons et Lettres de mission sur le conte populaire, texte établi et présenté par Françoise Morvan. Réédition du volume paru en 1870.
1994. Contes inédits I, texte établi et présenté par Françoise Morvan. Edition d’un manuscrit préparé par Luzel pour la publication.
1995. Contes inédits II, texte établi et présenté par Françoise Morvan. Edition d’un manuscrit préparé par Luzel pour la publication.
1995. Contes du boulanger, texte établi et présenté par Françoise Morvan.
1995. Correspondance Luzel-Renan, texte établi et présenté par Françoise Morvan.
1995. Contes retrouvés I, texte établi et présenté par Françoise Morvan. Edition de contes jusqu’alors épars en diverses publications.
1995. Nouvelles veillées bretonnes, texte établi et présenté par Françoise Morvan.
1996. Contes inédits III, carnets de collectage, édition bilingue, texte établi, traduit et présenté par Marthe Vassallo et Françoise Morvan, préface de Vivian Labrie.
1996. Contes populaires de la Basse-Bretagne I, II, III, texte établi et présenté par Françoise Morvan, préface de Nicole Belmont.Réédition des volumes parus en 1887.
1997. Notes de voyage. En Basse-Bretagne, du Trégor aux îles d’Ouessant et de Bréhat, texte établi et présenté par Françoise Morvan.
1999. Contes retrouvés II, texte établi et présenté par Françoise Morvan. Edition de contes jusqu’alors épars en diverses publications.
2001. Légendes chrétiennes de la Basse-Bretagne, texte établi et présenté par Françoise Morvan, préface de Nicole Belmont. Réédition des volumes parus en 1881.
2002. Veillées bretonnes, texte établi et présenté par Françoise Morvan. Réédition du volume paru en 1879.
2002. Sainte Tryphine et le roi Arthur, présentation de Françoise Morvan. Reproduction de l’édition de 1863.

3. EDITIONS COMPLEMENTAIRES

En 1995, les éditions Maisonneuve et Larose ont publié un reprint des Gwerziou I et II, ainsi que des Soniou I et II.

Une édition des contes en breton est disponible aux éditions Al Liamm :
1984. Kontadennoù ar Bobl I et II, édités par Martial Ménard et Divi Kervella, préface de Ronan Huon.
1986. Kontadennoù ar Bobl III, édités par Martial Ménard et Divi Kervella.
1989. Kontadennoù ar Bobl IV, édités par Martial Ménard.
1994. Kontadennoù ar Bobl V, édités par Per Denez et récrits par Divi Kervella, préfaces de Per Denez et Ronan Huon.
Il s’agit d’une réécriture en breton unifié des manuscrits 14 et 15 de la bibliothèque municipale de Quimper. Le dernier volume est une réécriture de la copie de Joseph Ollivier des carnets de collectage de Luzel. Les textes sont très altérés, comme le montre la confrontation avec les manuscrits donnés en version bilingue (Contes inédits III, carnets de collectage, Presses universitaires de Rennes/Terre de Brume).

Une présentation synthétique des contes de Luzel est parue aux éditions Ouest-France.
2007. Fantômes et dames blanches, collecte choisie et présentée par Françoise Morvan. Le volume rassemble le corpus des contes de revenants et autres récits fantastiques présents dans l’œuvre de Luzel.
2007. Contes de Basse-Bretagne, collecte choisie et présentée par Françoise Morvan. Choix des contes les plus représentatifs de la collecte de Luzel et classement des contes publiés en français et en breton.


POUR EN SAVOIR PLUS...

DUHAMEL Maurice, 1913. Musiques bretonnes. Airs et variantes mélodiques des Chants et chansons populaires de Basse-Bretagne publiées par F.-M. Luzel et A. Le Braz, préface d’A. Le Braz, Rouart, Lerolle et cie. Réédition Dastum, 1997.

BATANY Pierre (abbé), 1941. Luzel poète et folkloriste breton, 1821-1895, 363 p. Premier travail universitaire consacré à Luzel ; largement dépassé, et souvent erroné, mais intéressant pour la problématique.

GOURVIL, Francis, 1960. Théodore-Claude-Henri Hersart de La Villemarqué (1815-1895) et le « Barzaz Breiz » (1839-1845-1867), Rennes, Imprimerie Oberthur. Analyse intéressante du rôle de Luzel dans la "querelle du Barzaz Breiz " et réponse argumentée à la thèse de l’abbé Batany.

BAUDRY Marielle, CLEMENT Marie et LE GALL Armelle, 1995. Catalogue du fonds Luzel de la Bibliothèque municipale de Quimper, avant-propos de Michèle Coïc, préface et notice biographique de Françoise Morvan, Bibliothèque municipale, Quimper. 1995, 115 p.

EXPOSITION, 1995 François-Marie Luzel (1821-1895). Exposition itinérante conçue par Françoise Morvan et réalisée par l’ATR (Atelier technique régional).

JPEG - 52.5 ko
L’exposition Luzel (photo Nicolas Le Guern)

Cette exposition constituée de douze panneaux est disponible à la Médiathèque Les Ailes du Temps de Morlaix (Finistère).

MORVAN Françoise, 1999. Une expérience de collectage en Basse-Bretagne, François-Marie Luzel (1821-1895), Villeneuve d’Ascq, Presses universitaires du Septentrion, 1022 p. Thèse de doctorat. Le second volume comporte un archivage des divers fonds énumérés ci-dessus, une bibliographie et un catalogue informatique des contes, chansons et manuscrits de théâtre populaire recueillis par Luzel.

MORVAN Françoise, 1999, François-Marie Luzel. Enquête sur une expérience de collecte folklorique en Bretagne, Rennes, Presses universitaires de Rennes/Terre de Brume, 1999, 336 p. Biographie.

MORVAN Françoise, 1999, "De l’oral à l’écrit : les contes de Luzel", Cahiers de littérature orale, n°45, p. 37-63.

MORVAN Françoise, 2001, "Luzel ou le mythe de la fidélité", in : De l’écriture d’une tradition orale à la pratique orale d’une écriture. Actes du colloque de Clamecy, 26-27 octobre 2000. Premières rencontres autour d’Achille Millien. Colloque organisé par la FAMDT, Parthenay, éditions MODAL, p. 83-103.

MORVAN Françoise, 2005, Le Monde comme si, Arles, Babel-Actes sud. Essai faisant suite à l’édition des œuvres de François-Marie Luzel.





Françoise Morvan
Ecrivain, responsable de l’édition scientifique des œuvres de Luzel aux Presses universitaires de Rennes, et de la collection « Les grandes collectes » aux éditions Ouest-France.


François-Marie Luzel, né en 1821 à Plouaret, est mort en 1895 à Quimper. Pionnier de la collecte du conte populaire en Bretagne, il s’est aussi consacré à la chanson et au théâtre populaires bretons. Républicain, il a provoqué une durable opposition des militants nationalistes, mais a inscrit ses collectes dans le grand mouvement européen de recherches sur la littérature orale.


Documents visuels :