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L’abbé Césaire Daugé (1858-1945) et la tradition orale : "Le Mariage et la famille en Gascogne d’après les proverbes et les chansons" (1916-1930)

Pseudonymes
Philibert de Lourine - Lou Gat Esquiro - Lou Hapchot - Lou Hapthiot

Sociabilité
Michel (Miquèu) Camelat (1871-1962) ; Félix Despagnet ; Vincent Foix, abbé, (1857-1932) ; Simin Palay (1874-1965) ; Jean-Félix Pédegert, abbé, (1809-1889) ; Adrien Planté

Sociétés savantes dont il fut membre
Agréé comme membre de la Société de Borda (Dax) en décembre 1895, Césaire Daugé en est le vice-président de 1921 à la fin de sa vie, avant d’en être le président honoraire.
Il appartient également à l’Escole Gaston Febus (société littéraire félibréenne), pour sa section des Landes, dont il fut longtemps le secrétaire, puis le trésorier (de 1923 à 1933), avant d’en être également président d’honneur.
Et participe aux activités savantes de la Société historique de Gascogne à Auch.
Il alimente bien sûr les revues diffusées par les trois sociétés, qu’il s’agisse respectivement du Bulletin de la Société de Borda, de la Revue de Gascogne ou des Reclams de Biarn e Gascougne, la revue occitane de l’Escole Gaston Fébus.

Biographie
Du jeune paysan au prêtre
Césaire Daugé naît dans le département des Landes, à Aire-sur-l’Adour, un 27 août 1858, il y mourra le 10 juillet 1945.
Fils de « brassier », son père, Jean-Baptiste Daugé, loue en effet “ses bras” en saison, mais se fait aussi colporteur, ou tueur de cochon à l’occasion, ce qui lui permet d’avoir suffisamment de ressources pour envoyer son fils Césaire étudier au séminaire d’Aire.

Jeune paysan jusque là libre comme l’air et parlant gascon, Césaire Daugé entre au petit séminaire en 1869, à l’âge de 11 ans, et ne le quittera que huit ans plus tard pour intégrer le grand séminaire. Il a alors 19 ans et possède une solide culture classique en langue française et latine, sans pour autant avoir oublié sa langue maternelle gasconne, comme en témoignent les annotations occitanes qui ponctuent les agendas et carnets de ces années de séminariste.

Ordonné prêtre en 1883, il officiera dans plusieurs paroisses de son pays des Landes, tout d’abord vicaire à Peyrehorade jusqu’en 1886, puis curé de Gaillères de 1887 à 1893, de Saint-Agnet et Sarron (1894-1902), de Beylongue enfin (1903-1913). Il termine sa carrière religieuse en la paroisse de Duhort-Bachen, dans son Tursan natal, où il sera nommé Chanoine honoraire à 78 ans.

Un curé de campagne polygraphe et prolifique
Son statut de curé de campagne ne l’empêche pas de faire œuvre abondante et multiple, dans un registre illustrant à la fois l’érudition, l’histoire locale, la littérature, la linguistique et la philologie du gascon, et enfin l’ethnologie.

A la mort de Césaire Daugé, le président de la Société de Borda, Antonio Aparisi-Serres, célèbrera l’importance de l’œuvre de son vice-président en ces termes :

« L’œuvre du Chanoine Daugé est immense. S’il est vrai qu’au Petit Séminaire, il prit la résolution d’écrire au moins une page par jour, peu s’en faut, semble-t-il, qu’il n’ait tenu parole (…) En ce qui nous concerne, le Bulletin de Borda a publié 39 études signées de son nom (…). La Revue de Gascogne, la Revue Historique de Béarn et du Pays Basque ont inséré, également, plusieurs de ses bonnes pages d’histoire. Il a même chanté quelques airs de musique avec des paroles originales.
Adepte convaincu du mouvement félibréen, dignitaire de l’Escole Gastou-Fébus, Majoral du Félibrige, le Chanoine Daugé a cultivé la langue maternelle sucée avec le lait non seulement dans les
Reclams de Biarn e Gascougne, mais séparément dans quinze livres de prose ou de vers et dans neuf pièces de théâtre qui connurent le plus franc succès. Son nom est le plus connu de la littérature gasconne landaise ; c’est un maître écrivain classique du terroir, naturel, vrai, traditionnel, populaire, doté d’une langue savoureuse et flexible qu’il manie en toute pureté, après en avoir écrit la Grammaire ; le seul de nos auteurs régionaux qui ait dominé complètement la prose. Trois volumes de vers français complètent cet important bagage ; car nous ne citerons que pour mémoire la part vibrante du journaliste-polémiste dans les colonnes de La Croix des Landes où il milita pendant vingt-deux ans, des Nouvelles du Sud-Ouest, de La Semaine Religieuse du Diocèse et de quelques autres feuilles d’opinion catholique et conservatrice ».
(Extrait de “Eloge funèbre de M. le Chanoine Daugé prononcé le 12 juillet 1945, à une Séance de la Société de Borda par M. le Docteur APARISI-SERRES”, Semaine religieuse d’Aire et de Dax, juillet 1945, p. 184-185).

L’érudit, historien du local
Comme le fait remarquer Guy Latry : « Dans l’ensemble de l’œuvre éditée de Césaire Daugé, l’histoire fait jeu égal avec la littérature gasconne ou française (…) Si l’histoire ecclésiastique locale dans ses différents aspects (architecture, ordres religieux, confréries, hospices…) se taille une bonne part du corpus (une vingtaine de titres), l’histoire économique n’est pas négligée, ni la matière à la charnière de l’histoire et de l’ethnographie. Enfin, quelques villages font l’objet d’une monographie ».
(Guy Latry, “L’histoire, ou le travail du deuil”, in : Césaire Daugé. Actes du colloque d’Aire-sur-l’Adour (4 et 5 novembre 1995), 2001, p. 123).

Entre historiographie et ethnographie
L’une de ces monographies, celle du village de Rion-des-Landes, est particulièrement remarquable, tant par son volume -elle comporte 460 pages- que par son intérêt ethnographique qui, notamment dans le dernier chapitre, dépasse largement le cadre rionnais pour embrasser le peuple gascon dans sa globalité.
« Dans ces traditions, ces croyances et la littérature orale qui s’y rattache, Daugé retrouve ce qui demeure, selon lui, de l’ancienne communauté rurale. (…) L’ensemble a l’ambition de dessiner une mentalité gasconne aux limites floues, à vrai dire, dans le temps comme dans l’espace ». (Guy Latry, idem, p. 129).

Le Félibre gascon
Daugé cherchera dès les années 1890 à ériger le gascon en langue littéraire, suivant d’ailleurs l’exemple d’un enseignant du séminaire d’Aire, le chanoine Jean-Félix Pédegert (1809-1889), qui, natif de Pontonx-sur-Adour et éminent philologue, écrit en gascon dans une graphie raisonnée personnelle.
Césaire Daugé se réclamera ouvertement de lui en ces termes :
« le bon et savant M. Pédegert, qui a guidé les premiers pas de l’auteur en félibrige, et qui a daigné arrêter la facture de deux ou trois premières pièces échappées à sa plume, plus inexpérimentée encore que hardie, au temps où versifier en gascon passait pour être une trivialité sinon une hérésie. » (Préface à Flous de Lane, 1901, p. IX-X).

Daugé entre en contact avec le félibrige gascon par l’intermédiaire de la revue Reclams de Biarn e Gascounhe (1897-), éditée par l’Escole Gastou Fébus, revue à laquelle il s’abonne dès le second numéro ; ainsi qu’à l’occasion des Jeux floraux de 1898 à Biarritz où il remporte le premier prix pour une pièce de théâtre intitulée Sente Quiteyre, œuvre qui, selon le rapporteur du concours, marque « le début d’un auteur » promis à « un brillant avenir ».
Daugé rejoint donc le Félibrige –mouvement de défense des langue et culture occitanes- et côtoie Adrien Planté, Félix Despagnet, Simin Palay et Miqueu Camelat.
Alors que cette instance félibréenne débat sur les modalités de sortir de l’académisme pour s’ouvrir au peuple, Césaire Daugé souhaite organiser des « félibrées » à l’instar des Provençaux, (une félibrée étant une fête publique organisée par les habitants d’un lieu en l’honneur de la langue d’oc, avec chants, théâtre, discours, conférences, fanfares et défilés en costumes traditionnels).
La première félibrée landaise se déroule en 1899 à Geaune en Tursan. D’autres félibrées suivront et resteront mémorables (Saint-Sever en 1902, Mont-de-Marsan en 1906, puis en 1934, Rion-des-Landes en 1912, Peyrehorade en 1926, Dax, 1930 et Aire-sur-l’Adour en 1922, notamment).

Le félibre Daugé accède très rapidement à une reconnaissance locale et nationale, allant jusqu’à la consécration, puisqu’en 1901, Frédéric Mistral dans sa réponse à l’envoi des Flous de Lane, reconnaît en lui : « un pouèto mèstre de soun art e un lanusquet mèstre de sa lengo » (un poète maître de son art et un landais maître de sa langue). Dorénavant, il signera ses contributions aux revues occitanes de “C. Daugé, lanusquet”.
Nommé “Mestre en Gai Sabé” en 1924, puis élu Majoral, porteur du titre de “Cigalo de la Tourre Magno” en 1926, à la Sainte-Estelle d’Hyères, Daugé « incarne ainsi la figure accomplie du félibre –non le félibre tel qu’il fut le plus souvent, notable de petite ville, s’efforçant vainement d’atteindre les hauteurs de la poésie parnassienne pour exalter son clocher et son petit pays, mais le félibre tel qu’un Camélat pouvait l’imaginer, militant de la langue, écrivant et agissant, au-delà de tout souci de gloriole personnelle, pour rendre au peuple le sentiment de la dignité de sa langue ». (Guy Latry, Avant-propos, Césaire Daugé. Actes du colloque d’Aire-sur-l’Adour, 1995, p. 10-11).

Daugé philologue
Césaire Daugé publie sa Grammaire gasconne en 1905, dans laquelle il déclare : « Notre bonne volonté s’est contentée de prendre le dialecte d’Aire, tel qu’il est, et de le mettre en Grammaire sans le comparer à ce qui aurait pu être publié déjà sur d’autres dialectes frères ». (Grammaire gasconne, 1905, p. 6).
Considérant qu’écrire le gascon ou le parler par connivence avec ses paroissiens ne suffisait pas, Daugé s’attelle à la lourde tâche de la normaliser et de la codifier, comme il s’en explique dans la préface même de sa grammaire : « Beaucoup de personnes se montrent surprises de ce que le Gascon n’ait pas sa Grammaire et son Dictionnaire, et concluent de là que le Gascon n’est pas une langue ». (Grammaire gasconne, p. 5).

L’écrivain, poète et dramaturge
Le poète
« 
Daugé fait partie de ces générations qui versifient comme elles respirent, et peuvent à n’importe quelle occasion improviser un sonnet régulier. Son agenda de l’année 1876, et un carnet de « poésies autographes » de la même année (il a 18 ans), gardent trace de ses premiers essais, de la charade assonancée* au poème de tonalité épique et patriotique (Le chant du Barde gaulois prêchant la guerre contre Rome) ». (Guy Latry, “Césaire Daugé, entrées en mêlée (1896-1901)”, in : Césaire Daugé. Actes du colloque d’Aire-sur-l’Adour, 1995, p. 15).

* « Tout homme a mon premier que jamais il ne voit ;
Mon second dans les champs montre sa belle voix ;
Mon tout de ce carnet est possesseur et roi !
(Dos – Geai)
 ».

Le dramaturge gascon
Constatant qu’« en 50 ans, la vie du monde a plus changé qu’en 1000 », Daugé revisite la tradition théâtrale d’oc en illustrant différents genres théâtraux, allant du théâtre religieux, bien évidemment (Lou Mistèri dous Reis, 1925 ou Lou Mistèri de Nadau, 1931, et La Hèste de Mama, 1926, par exemple), au théâtre comique (Lou Barté, Lou Crabé de 1922, La Hèste de Casères (1924), Lous Boussuts (1937) ou encore Lous Tiquets de la Catinou de 1941) ; en passant par le drame historique (La Mort du Poilu, 1921) ou hagiographique (Sente Quiteyre, 1898), ou encore la tragi-comédie (Lou Mayre aulhé, 1938).
S’il réinvente le théâtre populaire gascon, Césaire Daugé invente de toute pièce, si l’on peut dire, un genre nouveau, le “genre ethnographique” avec sa Nouce gascoune de 1925.

Césaire Daugé folkloriste
Le Mariage et la Famille en Gascogne d’après les Proverbes et les Chansons (1916-1930) constitue un important inventaire en 3 tomes de la tradition orale gasconne.
Dans sa « Bibliographie méthodique », (Manuel de Folklore français contemporain, Paris, Picard, 1937, t. III, “Bibliographie”, p. 213), Van Gennep décrit et commente l’œuvre maîtresse de Césaire Daugé de la manière suivante :

« DAUGÉ (abbé C.) Le mariage et la famille en Gascogne d’après les proverbes ; paru par fragments dans Bull. trim. Soc. Borda ; puis en 3 vol. in-8° : t. I, Paris, Picard, et Bordeaux, Féret, 1916, VIII-294p. (avant le mariage ; les noces ; après les noces) ; t. II, chez l’auteur, Duhort-Bachen par Aire-sur-l’Adour, Landes, 1930, I-418p. (la nature ; animaux, plantes, agriculture, météorologie, saisons) ; t. III, ibid., 1930, I-312p. (corps humain ; habitation ; vêtement ; religion ; professions et métiers ; psychologie ; santé et maladie ; personnages surnaturels) ». Il poursuit sa notice par cette appréciation laconique mais élogieuse : « monographie de première importance, bien que le classement d’après les proverbes soit peu commode ».


BIBLIOGRAPHIE

Pour une bibliographie des œuvres de Daugé voir :

PIC, François. “Essai de bibliographie de l’œuvre publiée et inédite de Césaire Daugé (1858-1945)”, In : Césaire Daugé. Actes du colloque d’Aire-sur-l’Adour (4 et 5 novembre 1995) réunis et présentés par Guy Latry. Toulouse, Centre d’Etude et de Littérature Occitane (CELO) / William Blake & Co. Edit., 2001, p. 177-209.

Etudes sur Césaire Daugé

ALRANQ, Claude. “Le théâtre de Daugé, exemple édifiant d’un théâtre des communautés culturelles du Sud français”. In : Césaire Daugé. Actes du colloque d’Air-sur-l’Adour, 1995, p. 51-56.

CABANNES, Gabriel. Galerie des Landais. Tome V. Hossegor, éd. Chabas, 1931, p. 51-54. Tome VI, p. 291. Tome VII, p. 247-248.

Césaire Daugé. Actes du colloque d’Aire-sur-l’Adour (4 et 5 novembre 1995) réunis et présentés par Guy Latry. Toulouse, Centre d’Etude et de Littérature Occitane (CELO) / William Blake & Co. Edit., 2001, 209p. (Annales de Littérature Occitane ; 4)


ARCHIVES
Inventaire des fonds Daugé

ARCHIVES DEPARTEMENTALES DES LANDES (MONT-DE-MARSAN)

3 F 1 à 301 “Collection de l’abbé Daugé”

I – 3 F 1 à 176 - Les dossiers topographiques

3 F 1 à 173 : Papiers sur l’évêché d’Aire de 1699 à 1914. Administration ; enseignement ; rétablissement du culte (an X) ; dîme ; retraite ecclésiastique ; pèlerinage.
Notes historiques de Aire à Ygos (familles, fabriques, etc.)

3 F 174 : Département des Basses-Pyrénées ; Bayonne ; l’évêché et les paroisses des Landes (An XIII-1823).

3 F 175 : Département des Basses-Pyrénées. Notes historiques et familles diverses : communes d’Arzac, Bilhères, Diusse, Lanux, chapitre de Saint-Esprit (1633-XXe siècle).

3 F 176 : Département du Gers. Communes de Aurensan, Barcelone, Bernède, Maumusson, Moncla, Mongaillard, Montguilhem, Saint-Germé, Saint-Mont, Vergoignan (1519-XIXe siècle).

II - 3 F 177 à 232 – Les dossiers de familles

Procédures. Livres de raison. Cessions de biens. Généalogie. Notices nécrologiques. Correspondance de famille et d’intérêts. Titres de famille et de propriété. Comptes et correspondance.

III - 3 F 233 à 253 – Dossiers documentaires

3 F 233 : Parlement de Bordeaux. Fragments d’un recueil d’arrêts (XVIIIe siècle).

3 F 234 : Etats Généraux. Sénéchaussée de Lannes (1649).

3 F 235 : Réunion à la Généralité de Bordeaux, du Marsan, Tursan, Gabardan, Lannes, Bayonne et Labourt (1775).

3 F 236 : Evêché d’Aire (XVIe-XIXe s.). Procès-verbal de l’état des églises et bénéfices en 1572 (copie et notice historique).

3 F 237 : Jansénisme. Lettres doctrinales imprimées (1753).

3 F 238 : Révolution, actes des pouvoirs centraux et locaux (répertoire alphabétique de lois). Jugements de la Commission de Montadour (copies). Affaires religieuses : séquestre, suppression de la dîme, lettre pastorale de l’évêque de Santander pour protéger les ecclésiastiques français émigrés, pamphlet contre-révolutionnaire, manuscrit intitulé « Les Principes du chrétien persécuté ». (1789-an VII)

3 F 239 : Elections, affaires politiques (affiches, propagande, journaux). Franc-maçonnerie. (XIXe-XXe).

3 F 240 : Fêtes et cérémonies (1828-XXe).

3 F 241 : Hygiène, santé ; épidémie ; médecine (1829-1858).

3 F 242 : Agriculture. Forêts, dunes, moulins. (An XI-1813).

3 F 243 : Poids et mesures, tableau d’équivalence (1807).

3 F 244 : Armée, guerre (1814-1850).

3 F 245 : Ecole centrale des Landes, distribution des prix (1800).

3 F 246 à 250 : Justice. Parquet du tribunal de Mont-de-Marsan, correspondance générale (XIXe). Notes du personnel judiciaire (1820-1825). Registre des affaires criminelles et correctionnelles (1816-1821). Comptes rendus de l’administration de la justice criminelle (1825-1829). Tribunal correctionnel de Mont-de-Marsan (an VII-an XI).

3 F 251 : Cultes. Séparation de l’Eglise et de l’Etat. Associations. Pèlerinages. Affaires diverses (XXe).

3 F 252 : Mutualité scolaire, statuts, règlement, notice (XXe).

3 F 253 : Prison de Mont-de-Marsan, règlement, personnel, détenus, mobilier (1829-1851).

IV – 3 F 254-263 Œuvres historiques, religieuses et littéraires de Césaire Daugé.

3 F 254 : Copies et analyses de textes prises aux Archives nationales, départementales et communales, ainsi que chez les notaires.

3 F 255 : Notes et notices sur des sujets divers : armorial, métayage, le mariage et la famille en Gascogne, la tombe discoïdale en Gascogne.

3 F 256 : Œuvres littéraires et félibréennes.

3 F 257 : Conférence sur la Gascogne chrétienne.

3 F 258 : Œuvres religieuses, sermons et cantiques, conférences ecclésiastiques par l’abbé Daugé et les autres curés de son doyenné.

3 F 259 : Notes éparses sur des sujets historiques.

3 F 260 [Cote vacante]

3 F 261 : Papiers de Léon Sorbets (1827-1889), médecin et archéologue d’Aire-sur-Adour.

3 F 262 : Œuvres littéraires diverses, comédies, poésies et chansons de piété…

3 F 263 : Plans, cartes, dessins, photographies, gravures.

V – 3 F 264-301 Minutes de notaires
Etudes classées par ordre alphabétique de communes.

SOCIETE DE BORDA (DAX)

Les archives de Césaire Daugé se présentent majoritairement sous forme de cahiers, format écolier.

Cote 003. Quelques notes sur Coudures (1 cahier manuscrit, daté 1942).

Cote 004. Petite histoire de Duhort-Bachen (1 cahier ms, 1940-1941).

Cote 005. Saint-Loubouer. Son histoire (9 cahiers ms).

Cote 006 et 007. Le verbe “Ha” (faire) (2 cahiers ms).

Cote 008. Proverbes gascons. Lettres A-G (1 cahier ms, 1909).

Cote 009. Poésies gasconnes “A perucades”. (1 cahier ms, 1913).

Cote 010. Cahier de notes diverses. Personnes et lieux. “Quelques notes sur Bénesse-Maremne”.

Cote 011. Cahier de notes diverses. Personnes et lieux (Maréchal Magnan, Mgr de Sarret, Vicomté d’Orthe, Montaut, Saugnac, Clermont, Garrey, Orx, Taron).

Cote 322. « La Loge maçonnique de Mont-de-Marsan (1805-1814). Cahier manuscrit de 142p.

Cote 430. Histoire des Soubiran (Labastide-d’Armagnac), manuscrit

Cote 445. Cahier et feuillets manuscrits « Villes du Sud-Ouest : Aire-sur-l’Adour. Notices nécrologiques sur Césaire Daugé.

Appartenant au fonds Aparisi-Serres :

Cote 117. Dossier daté 1959 sur « La vente de vin en Hollande », 63 feuillets manuscrits + communication manuscrite d’une conférence de Daugé « Les Vins de Béarn en Hollande », prononcée dans le cadre de la Société de Borda en 1908.

BIBLIOTHEQUE MUNICIPALE DE PAU


- Cote Ms. Gas. 8, pièces 1-3
3 cahiers manuscrits avec mention « 3e transcription. Copie pour l’imprimeur ».

- Cote Ms. Gas. 8, pièce 4
1 cahier « 2e transcription de Sounets de Ma ».

ACADEMIE NATIONALE DES SCIENCES, BELLES-LETTRES ET ARTS DE BORDEAUX

Un cahier manuscrit de 184 pages, daté septembre-novembre 1923, intitulé “Le superlatif absolu dans la langue gasconne”. Pp. 3-11 : “Etude” ; pp. 13-184 : “Dictionnaire des superlatifs absolus”.
Ce manuscrit, reçu le 23 décembre 1923, a été envoyé par Daugé à l’Académie de Bordeaux pour participer au concours de la Fondation La Grange. Ce prix annuel, créé par le marquis de La Grange (mort en 1875), était décerné en alternance « à l’auteur du meilleur livre ou mémoire sur la langue gasconne (…) et à l’auteur du meilleur livre ou mémoire sur la numismatique de nos provinces médiévales ».

Auteur
Florence Galli-Dupis
Ingénieure Cnrs, IIAC/Lahic
2009


Curé de campagne polygraphe et prolifique, Césaire Daugé fut à la fois érudit, historien local, écrivain, philologue, félibre et ethnographe, en tant qu’auteur de l’ouvrage monumental intitulé Le Mariage et la Famille en Gascogne d’après les Proverbes et les Chansons, véritable bible du folklore landais.