Ilex Beller, peindre la mémoire

Ilex Beller, né en 1914 dans un shtetl, une bourgade juive du Sud de la Pologne, fut le héros d’une expérience artistique exceptionnelle. Après une vie d’exils, de luttes et de travail, il prit, en 1973, sa retraite de fourreur, à Paris ; alors, d’un coup les souvenirs de son enfance lui apparurent sous la forme d’images très précises. Pour en rendre compte, il se mit à peindre, à recréer sur ses toiles un monde disparu. Ce singulier peintre de la mémoire, disparu en 2005, avait gardé un lien fort avec Carcassonne. Il y passa les deux premières années de l’Occupation, travaillant chez Servant, fourreur rue de Verdun, et vivant protégé par le peuple de La Trivalle. La conférence proposera la redécouverte d’une figure exceptionnelle de militant et un essai d’interprétation de l’artiste à partir des quatre-vingt tableaux qu’il nous a laissés.

Pour en savoir plus :

Daniel Fabre, président du GARAE, est directeur d’études à l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales (Paris) et professeur à l’Université de Rome. Membre du Conseil scientifique du Musée de Quai Branly, il codirige la revue du musée, Gradhiva, consacrée à l’histoire et à l’anthropologie des arts.


Conférence de Daniel Fabre
Jeudi 1er juillet à 21 heures
Maison des Mémoires à Carcassonne