L’autobiographe justifie toujours sa décision d’écrire : témoigner de son histoire, refaire le chemin de sa formation, interroger l’énigme de sa propre vie...Affirmant son désir d’être sincère, il passe avec son lecteur ce que Philippe Lejeune a justement nommé un pacte autobiographique.
Or, un élément de ce pacte est resté dans l’ombre. L’auteur écrira-t-il dans la langue littéraire dominante ou bien choisira-t-il sa « langue maternelle », c’est-à-dire le parler de ses premiers souvenirs et de son intimité familiale et sociale ?
De fait, l’autobiographie en France est parfois écrite en breton, en occitan, en basque, en corse...Ce choix double le pacte autobiographique d’un pacte linguistique qui le prolonge et le réoriente.
De ce continent submergé de l’autobiographie en langue minoritaire, il ressort une forte diversité des histoires, des situations, des intentions et des réceptions qui ouvre à la connaissance des écritures de soi un territoire radicalement nouveau.
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