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L’après-Coup

Bien malin celui ou celle qui pourrait aujourd’hui donner une définition consensuelle du mot patrimoine et s’accorder sur son étendue et sa nécessité.

Réservé au bâti selon les uns, annexant l’immatériel selon les autres, brandi comme un étendard de l’identité, annoncé comme une opportunité de développement local, critiqué pour ses déferlantes touristiques, le patrimoine et ses réalités font débat. Il oppose ou rassemble, il fabrique des communautés ou disperse les énergies, déplace les montagnes ou accouche d’une souris et… l’encre coule dans les journaux, les musées et les universités pour trouver la recette de la potion magique de la sauvegarde éternelle.

Et si l’on choisit souvent de préserver outils, fêtes, recettes ou vieilles pierres, que pèsent ces motivations et ces critères au regard de nos vies, de nos quêtes individuelles et collectives, de celles de notre voisin de palier ou de l’émigrant du bout du monde ? Le passé montré par le patrimoine est-il bien celui que nous réactivons après-coup dans nos comptines, nos monuments ou nos cuisines ?

C’est en croisant leurs approches que le trio La Soustraction des Fleurs et l’anthropologue Cyril Isnart ont décidé de s’emparer de ces questions omniprésentes dans leurs travaux pour faire de leurs échanges un objet spectaculaire à mi-chemin entre la conférence et le concert.

Il y a fort à parier que, dans cette confrontation entre expression artistique et sciences humaines, puisse apparaître de nouvelles manières d’approcher ce que le patrimoine nous fait, et comment on peut s’en débrouiller, parfois.


Conférence-concert
à propos du patrimoine
avec la compagnie La soustraction des fleurs et Cyril Isnart, anthropologue
Lundi 29 novembre à 18 heures à la maison des mémoires