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La Préhistoire et les paradoxes de l’autochtonie.

La longue expérience de néolithicien de la Méditerranée vécue par Jean Guilaine permet un parcours exemplaire des différentes relations entre la recherche des archéologues et l’autochtonie entendue dans la diversité de ses significations et de ses contextes d’emploi. La révolution néolithique met d’abord à l’épreuve des modèles de compréhension qui opposent ou combinent l’idée d’une diffusion continue depuis un centre créateur de techniques et de savoirs et l’idée d’une invention ou d’une réinvention locales. Plus largement, la recherche archéologique reposant sur une connaissance intime du terrain peut favoriser des expressions et des réalisations très locales qui posent le problème de leur scientificité. Comment le rapport entre enracinement dans un lieu et production générale du savoir a-t-il évolué dans le temps, au fil de la constitution de l’archéologie comme discipline ? Enfin, troisième ensemble de thèmes qui seront débattus, l’intervention, financière et institutionnelle, des collectivités chargées d’administrer les territoires ne favorise-t-elle pas aujourd’hui une vision identitaire de l’archéologie et une politique trop étroitement sélective des projets de recherche, d’exposition, de musées ?


Par Daniel Fabre et Jean Guilaine,
le 24 Novembre 2003,
au GARAE.