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Les inconnus de la terre.

Projections

Les inconnus de la terre, de Mario Ruspoli en 1961.


En 1961, le cinéaste italien Mario Ruspoli, rend compte, après une série de portraits, avec respect et empathie, de la condition paysanne en Lozère : c’est : Les inconnus de la terre. Ces Inconnus de la terre, ce sont les paysans d’une région particulièrement déshéritée qu’on a pu appeler « le désert français ». Ruspoli et ses collaborateurs ont interrogé et filmé dans leurs activités quotidiennes un vieux berger, un défricheur, un instituteur rural itinérant, trois frères dirigeant en commun une exploitation agricole. Tous soulignent que cette région sous-peuplée et sous-développée est en train de mourir et qu’elle a besoin d’une aide massive et urgente de la part de l’État : en attendant cette aide, la seule solution pour survivre, c’est de s’unir... Film sur les paysans de ce département, et au-delà, sur les déshérités, sur l’homme isolé, comme le dit lui-même Ruspoli, il fit date dans l’histoire du film documentaire.

Traces de Martin de la Soudière et Jean Christophe Monferran.


50 ans après, Jean-Christophe Monferran, réalisateur, Françoise-Eugénie Petit et Martin de la Soudière, chercheurs familiers de ces terrains, retournent sur les lieux-même du tournage, pour tenter de retrouver les "acteurs" de jadis. Quelle mémoire gardent-ils de ce film ? Quels souvenirs personnels, quels pans de leur parcours de vie fait-il émerger ? Comment se le sont-ils appropriés ? Les adultes racontent leur enfance à la ferme, leurs parcours respectifs et se souviennent avec émotion de Pierre Gazo, instituteur agricole itinérant, et du docteur Tosquelles, directeur de l’hôpital psychiatrique de Saint Alban en Lozère. Une interview de Michel Brault, chef opérateur de Mario Ruspoli apporte des informations sur la fabrication et le tournage du film. Les images de la campagne et des travaux agricoles en Lozère alternent avec les interventions et avec les nombreux extraits du film de Mario Ruspoli.





Martin de la Soudière

Martin de La Soudière est sociologue et ethnologue, Chargé de recherche à l’EHESS et au CNRS (Centre Edgar Morin)spécialiste de la ruralité contemporaine, notamment des pratiques et représentations du climat, du paysage et du territoire. Il a notamment publié Poétique du village. Rencontre en Margeride (2010), Lignes secondaires (2008), Au bonheur des saisons. Voyage au pays de la météorologie (1999) et L’hiver. À la recherche d’une morte saison (1987). Outre des travaux sur l’écriture de la recherche avec Martyne Perrot et sur l’enquête de terrain, il mène des enquêtes dans les régions de moyenne montagne françaises : dans le Massif central (Lozère et Cantal), le Haut-Jura, et les Pyrénées. Il est enfin l’auteur de nombreux articles dans différentes revues. Il se définit comme « ethnologue, du dehors et du mauvais temps, devenu paysan ».

Jean Christophe Monferran


Après des études d’information scientifique et technique, Jean-Christophe Monferran a travaillé à la Cité des sciences et de l’industrie de comme journaliste, réalisateur et chef de projet multimédia. Il a réalisé dans ce cadre un grand nombre de reportages, de documentaires ainsi que diverses productions multimédia. Il a rejoint l’Institut interdisciplinaire d’anthropologie du contemporain (iiac-umr 8177 EHESS-CNRS) en 2008, comme ingénieur d’études, où il est chargé de la réalisation de films à caractère anthropologique et du développement multimédia du laboratoire. Dernières réalisations : Le Nouvel An chinois à Paris. Un webdocumentaire, avec Jing Wang, publié en septembre 2015 dans ethnographiques.org Mémoire promise, vidéo, avec Gaetano Ciarcia. Production CNRS-Images, 2013/2014. Mémoire de l’esclavage au Bénin.


Projection des films :

- Les inconnus de la Terre (Mario Ruspoli)

- Traces ( Martin de la Soudière et Jean Christophe Monferran)
Vendredi 29 janvier 2016 à 18 h.
Maison des mémoires à Carcassonne.
RÉSERVATION OBLIGATOIRE EN RAISON DE PLACES LIMITÉES

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