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Visages des Corbières vus par Ernest Saly (1860 -1930)

Préface de Daniel Fabre
31 photographies, 36 pages

Vers 1900, Ernest Saly, juge de paix, achète un appareil photographique... aujourd’hui trois cents plaques ont été transmises à Régis Aymé par Monsieur et Madame Mazerm, petite-fille du juge. Un village des Corbières, Durban, sert de cadre à la plupart de ces clichés. A côté des scènes habituelles - travaux, fêtes, ayant pour cadre le village ou ses alentours - un genre constitue l’essentiel de la production d’Ernest Saly : le portrait. De celui-ci le juge et ses modèles se font une même idée : il doit fixer les personnages qui sont dignes de l’être, dans la pose qui convient à leur état, sur un fond neutre stylisé. Mais il arrive très souvent que l’image concrète, celle que la plaque révèle, ne corresponde guère à cette ambition. La réalité fait irruption dans le décor et chaque modèle établit avec l’appareil et le preneur de vues un rapport particulier, imprévisible. C’est de cette rencontre entre une société et « la photographie » que les épreuves que nous avons choisies de présenter ici portent témoignage.

Un lieu Durban, un thème le portrait, un regard celui d’un juge de paix, « Visages des Corbières  » est le premier ouvrage d’une collection de présentation et de réflexion sur l’Image.

Cette collection veut favoriser l’accès à l’édition de documents régionaux présentant un intérêt ethnographique et esthétique.