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Vendredi 6 Octobre

ARRET SUR ARCHIVES

Les archives scientifiques suscitent actuellement un intérêt croissant, comme en témoigne le large éventail de travaux dont elles ont fait l’objet ces dernières années, qu’ils aient pris la forme de projets de sauvegarde, de diffusion et de valorisation ; de colloques, séminaires ou enquêtes ; voire de numéros spéciaux ou dossiers de revues. Le "goût de l’archive", pour reprendre le titre de l’ouvrage de l’historienne Arlette Farge, paru en 1989 , s’est ainsi transmué en désir d’archives dans une société régie par le devoir d’archivage, qu’il soit institutionnel ou personnel, collectif ou singulier.

Concernant "le patrimoine de l’ethnologie" qui nous intéresse ici, certains fonds d’archives permettent de mieux cerner les opérations de connaissance et les modes d’expression de soi ou du réel qui ont progressivement construit ce que l’on nomme actuellement "l’ethnologie du proche", par opposition à l’ethnologie du lointain ou exotique ; ils offrent en effet la possibilité de saisir les linéaments de la constitution de la discipline ethnologique telle que nous la connaissons aujourd’hui.

Or ces fonds sont très divers et difficilement identifiables, mais une première approche, conduite par le Garae Ethnopôle de 1996 à 2004, a permis d’arrêter une définition opératoire de ce qu’est un fonds d’archive ethnographique. Est considéré comme "fonds ethnographique" tout ensemble cohérent de documents produit par un individu (folkloriste, érudit, ethnographe...), une institution (société savante, association, revue, musée...) ou encore une opération de recherche (collecte, enquête, exposition, congrès) ; qu’il résulte d’une simple curiosité érudite, d’un recueil de connaissances nécessaires au gouvernement de la société, ou d’une pratique professionnelle, et ce sans distinction de formes ou de supports (écrits, dessins, photographies, documents sonores ou audiovisuels).

Aussi souhaitons-nous poursuivre et approfondir cet examen du statut particulier attribué à "l’archive ethnographique" au travers de cinq cas exemplaires qui serviront de base de réflexion, et nous l’espérons de sensibilisation, quant au rôle et à l’intérêt de ces sources pour l’histoire des savoirs ethnologiques du domaine français.

Le programme de cette journée s’articulera autour des cinq points suivants :

Les papiers d’un félibre : Fernand Troubat Philippe GARDY

Carnets d’ethnographe : le fonds Joseph Vézian Florence GALLI-DUPIS

Les archives d’une société savante et de sa revue Folklore Daniel FABRE

Les enquêtes de la Société des Lettres, Sciences et Arts de l’Aveyron Jean DELMAS

Le musée pyrénéen de Lourdes et ses fonds d’archives Agnès MENGELLE

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