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La colonie pénitentiaire d’Aniane

Dans la mosaïque de la mémoire.
La colonie pénitentiaire d’Aniane

Dans les années 1850 sont mises en place, en France, des colonies pénitentiaires destinées à recevoir jeunes délinquants, dans le double but de les punir et de préparer leur réinsertion. Jusque là, en effet, ils étaient mélangés avec les grands criminels. La création d’établissements réservés aux mineurs devait donc leur permettre d’éviter d’être pervertis par des séjours prolongés dans les prisons traditionnelles. La colonie pénitentiaire d’Aniane, dans l’Hérault fut ouverte en 1885, elle connut peu de changements jusqu’en 1955 où elle se transforma en Institut Professionnel d’Education Surveillée, avant de devenir en 1972 Institut Spécialisé d’Education Surveillée. Elle fermera ses portes à la veille de l’an 2000. Les « bagnes d’enfants », selon l’expression popularisée par leurs détracteurs, ont fait ces dernières années l’objet de dénonciations virulentes insistant notamment sur la barbarie dont faisaient preuve des gardiens présentés comme des tortionnaires. Peut-on aujourd’hui, au delà de cette seule réprobation, comprendre le système de représentations qui a nourri cette violence et lui donner sens ? Tel sera l’objet de la première communication de cette conférence à deux voix. Dans un deuxième temps seront évoquées les façons dont la mémoire actuelle de la communauté d’Aniane se souvient du lieu et des relations existantes entre le village et l’institution pénitentiaire.


Conférence de Christiane Amiel et Jean-Pierre Piniès
Mardi 23 avril 2013 à 18 heures
Maison des Mémoires à Carcassonne